De Cuenca, je me rends à Vilcabamba. La ville a la réputation d'abriter un nombre record de centenaires.
De fait, elle est devenue touristique à tendance hippies. Et les hippies ils ont un peu pourri l'ambiance de la ville. Et ses prix! Remarquez, y'a un français qui tient une boulangerie. On repassera vu le prix du pain et le fait qu'il n'est pas (assez) cuit.
Du coup, trouver un repas normal et pas végétariano-trop-cher tient de la gageure mais je finis tout de même par me dénicher un petit churrasco (comprendre steak-frites-oeuf-avocat-plantain-riz-salade) de derrière les fagots, accompagné d'un Inca Kola.
Du coup, la rue principale s'appelle Avenue de l'Éternelle Jeunesse...
Départ tôt le lendemain par le premier bus. J'ai bien failli ne pas partir, j'étais littéralement enfermé dans mon hôtel... Petite pause petit-déjeuner, je bois juste un café, sans doute le pire de ce voyage. Le moins cher aussi.
Après, ça se passe un peu de commentaires, pas grand monde dans le bus, quelques locaux et deux francais: Gaby et Alexandre. Alors j'me promène, j'ouvre les fenêtres et je prends des photos.
De Vilcabamba, on rejoint Zumba avec un ce gros bus. Puis on change pour aller jusqu'à la frontière. C'est plus le même genre de bus, celui-là (ranchera) est tape-cul, mais ça ne dure pas plus de 2h...
Ensuite, passage de frontière en douceur. L'officier d'immigration doit avoir moins de 20 ans, est en short et t-shirt, tout va bien. On traverse le pont.
Le poulet veille...
Et puis de l'autre côté, c'est aussi détendu. Il y a juste deux étapes, un passage à la police d'abord puis à l'immigration. Ensuite, taxi pour une petite heure pour rejoindre San Ignacio pour passer la nuit avant de continuer le périple. L'application météo d'Alexandre déconne (on s'en rendra compte un peu tard dans la journée) et annonce de grosses pluies et tempête. On reste un jour de plus à San Ignacio, bien plus grande que ce que j'avais imaginé des récits de voyageurs passés là auparavant. Il y a plein d'hôtels, plein de distributeurs automatiques. Bref, ça n'est pas le trou du cul du Pérou qu'on lit souvent.
Le surlendemain donc, découverte du Nord du Pérou en taxi collectif. La route remonte le long de la rivière. Le coin regorge de rizières.
Premier changement de taxi à Jaen puis second à Bagua Grande (cœur de l'Amazone - au moins ça).
On arrive donc à Chachapoyas après deux (3 au total avec la tempête) jours de voyage. La route vaut vraiment le coup, les paysages sont superbes et c'est vraisemblablement la frontière Équateur-Pérou la plus tranquille à passer.
Tu veux que je te dise quelle météo prévoit mon appli sur Santa Cruz? ;)
Ciao