Le trajet entre Potosí et Sucre est facile, 3 à 4h de bus ou de taxi. Mais quand on est comme moi et qu'on aime les trains, quand il y a un train, on prend le train. Même si ça double le temps de parcours.
En l’occurrence, au lieu de suivre la route, le train coupe à travers la vallée. C'est le seul moyen de transport pour les villageois des montagnes environnantes.
Rendez-vous donc à la gare au petit matin. Premier arrivé et premier servi.
Le train n'est pas plein, mais il se remplira complètement à Betanzos, quand les rails s'arrêteront de longer la route et s'enfonceront dans la vallée. Alors évidemment, je parle de train, vous voyez des wagons sur les photos, et vous imaginez un train...
Mais ça n'est pas tout à fait un train. En espagnol, le chemin de fer se dit ferrocarril. Ici j'emprunte un buscarril. Autrement dit, il s'agit d'un bus monté sur des bogies... La preuve!
8h de trajet extraordinaire donc, où les bagages voyagent bien entendu sur le toit. Le soleil et l'ombre portée me permettent de surveiller que mon sac à dos ne tombe pas...
Et puis au bout d'une demi-heure, je n'y prête plus trop attention.
Petite précision, il n'y a qu'une paire de rails et qu'un seul buscarril. Le trajet se fait donc un jour sur deux, l'autre jour étant consacré au retour...
Le train est un peu l'attraction quotidienne dans les villages et les fermes perdues dans ces montagnes. Les habitants, les enfants, saluent de loin le passage de cet engin familier.
Evidemment, on dérange parfois les locaux...
Et puis sur la fin du trajet, lorsque Sucre se rapproche, on longe la rivière, on passe et on repasse sur des ponts.
Et pour avoir un aperçu du voyage par endroits, ici un petit exemple de la ligne tourmentée du tracé...
Nous avons fait ce voyage Antofagasta/Potosi puis Potosi/Sucre en train. J'en garde un souvenir impérissable mais c'était en 1966. Le train était un vrai train. Merci